Fils de Jacques Bourasseau et de Françoise
Fouchard, de Saint-Fulgent, évêché de Luçon au Poitou, en France, il
contracte mariage devant le notaire Pierre Duquet, le lundi 5
octobre 1665, avec Perrette Vallée, fille de Nicolas Vallée et de
Madeleine Major de la paroisse de Saint-Sulpicede Châlons-sur-Marne
en Champagne, France, et l'épouse à Québec le mardi 20 octobre 1665.
De leur union naissent sept enfants. Le vendredi 5 juin 1676, son
épouse, Perrette Vallée, décède des suites d'un accouchement. Le
dimanche 25 octobre 1676, il contracte mariage devant le notaire
Gilles Rageot avec Catherine Poitevin, fille de Guillaume Poitevin
et de Françoise Macré, de Saint-Nicolas-des-Champs à Paris, et veuve
d'Adrien Isabel, et l'épouse à Sainte-Famille de l'Ile d'Orléans le
mercredi 4 novembre 1676. De leur union naissent quatre enfants.
Il s'engage à La Rochelle devant le notaire Moreau, le 5 avril 1657,
à venir travailler pour trois ans à Québec à raison de 90 livres par
année. Il se dit alors âgé de vingt-trois ans. Le 5 n novembre 1662,
en compagnie de Jean Huart, il loue pour trois ans une habitation de
cinq arpents de front à Lauzon appartenant à Geneviève de Chavigny
et Charles Amyot. Ils s'occupent de la faire clôturer, à un sol de
pieux, et de la faire valoir moyennant huit minots de blé, quatre
minots de pois et huit barriques d'anguilles par année. Il travaille
sur cette terre jusqu'au 15 mai 1667. Il s'établit à Lauzon où il
possède une terre qu'il vend Jean Huard et Bastien Pronoveaum, le 4
novembre 1666, auxquels il donne quittance de 100 livres «en or et
argent et en monnaye» le 18 novembre suivant. Le premier mai 1667,
le sieur Couillard lui vend une terre de quatre arpents de front par
quarante arpents de profondeur entre les habitations de Charles
Amyot et d'Henri Breau pour une rente de 30 livres par année. C'est
là qu'il s'établit définitivement.
Le 23 octobre 1668, il déclare tenir une portion de la terre voisine
de la sienne que François Miville lui a demandé d'ensemencer pendant
deux ans et de rendre propre à la culture. Comme il n'a pas rempli
totalement son marché, il promet de finir de défricher ces deux
arpents pour le premier mai 1669. En 1672, il a pour fermier, Jean
Blanvert, mais ce dernier ne travaille pas comme il l'aurait voulu.
Il se présente à la Prévôté de Québec, le 19 août, afin d'obliger
Blanvert à déguerpir de sa terre. Il obtient gain de cause. Le 26
novembre suivant, Claude de Bermen de La Martinière, procureur des
héritiers de Jean de Lauzon, lui concède quatre arpents de
profondeur dans la seigneurie de Lauzon. Il a pour voisins Louis
Geseron et François Marchand et il s'associe avec ce dernier, le 14
juin 1676, jusqu'à la Saint-Martin pour exploiter ensemble leurs
pêches à anguilles ainsi que celle d'Étienne Charet en partageant la
moitié des profits.
Sa deuxième épouse, Catherine Poitevin, était héritière par son
défunt mari d'une terre à l'Ile d'Orléans. C'est cette terre qu'il
loue pour cinq ans à Jean Jouane de l'Ile d'Orléans le 8 septembre
1680, moyennant huit minots de blé et trois minots de pois. Au
recensement de 1681, Jean habit toujours à Lauzon et possède trois
bêtes à cornes et quinze arpents en valeur. En plus de faire valoir
sa propre terre, le 19 novembre 1688, il loue pour trois ans la
terre de Catherine Gauthier, veuve de Denis Duquet, à 110 livres
tournois par année et deux cents anguilles fraîches. Il se porte
acquéreur, le 10 juillet 1698, pour la somme de 890 livres qu'il
verse comptant, de l'habitation voisine de la sienne, qui a
appartenu à feu Henri Breau.
Le 3 avril 1702, les héritiers de Joseph Pourveu lui louent pour un
an, au prix de 35 livres, la terre qu'il a possédée à Lauzon. Le 15
juin 1711, vu son grand âge, il fait don à son fils François, d'une
terre de quatre arpents de front par quarante arpents de profondeur
avec une petite maison de quinze pieds par dix-huit pieds, dont il a
fait l'acquisition quarante-cinq ans plus tôt. Il lui cède également
la moitié d'une grange qu'il partageait avec son voisin François
Marchand ainsi qu'un bœuf, une vache, une génisse, un taureau de
deux ans et deux cochons, ainsi que le peu de meubles et ustensiles
qu'il lui reste ayant passé au feu l'année précédente. Son fils
s'engage en retour à les héberger, lui et son épouse, Catherine
Poitevin, jusqu'à leur décès. Les autres héritiers ratifient tout à
tour cette donation. Pierre Bouchard époux de Marie-Anne Bourassa,
la ratifie le 26octobre 1711, Marc Isabel, fils de Catherine
Poitevin, le 22 août 1712 et Jean Bourassa, époux de Marie-Françoise
Méthot le 2 juin 1716.
Jean décède à Lauzon le 20 janvier 1718 et y est inhumé le
surlendemain.
Extrait du livre : Portrait des famille page 254
|